Je parcourais un blog fort intéressant à mes yeux, celui de madame Poulpe, toujours plein d'esprit et de style, lorsque je suis tomber sur l'un de ses vieux billet qui s'interrogeait sur la notion de courage. La peur étant mon sujet de réflexion favori, à la fois dans une perspective personnelle, politique et philosophique, toute réflexion sur le courage m'interpelle.
À l'exemple dudit céphalopode, j'ai consulté mon Robert et j'y ai découvert deux définitions au terme en question. Courage: n.m. 1. Force morale, fait d'agir malgré les difficultés, énergie dans l'action. 2. Fait de ne pas avoir peur; force devant le danger ou la souffrance (s'oppose à lâcheté, peur).
La première définition semble un peu poussiéreuse à première vue. Elle fait référence à la morale, une notion qui nous semble souvent flou et intimement liée aux différents dictats religieux. Pourtant elle me semble plus juste et plus d'actualité que jamais. Dans nos démocraties libérales, la société établie des lois qui représentent les contraintes minimum à respecter afin d'assurer un vivre-ensemble qui puisse être tolérable. Celles-ci reposent sur le respect d'un code qui édictent les valeurs qui doivent être respectés par tous afin de protéger un maximum de libertés individuelles. Ces chartes et ces lois reposent sur une conception négative de la liberté et devraient toujours être conçues avec le soucis d'imposer un minimum de contraintes au individus afin qu'il puisse bénéficier de l'espace de liberté ainsi créé comme ils l'entendent et dans le respect de la liberté des autres individus.
Ceci dit, un réseau minimal de lois et de règlement comporte forcément de nombreux trous, des failles qui se doivent d'être comblées par un jugement individuel ou collectif non directement imposé, que ce soit les bonnes manières, les différents codes sociaux, le gros bons sens, etc. Il y a un autre problème qui se pose aussi dans cette situation, celui de savoir quoi faire de cette liberté que l'on nous attribue. Ce deuxième problème est encore plus important que le premier dans la mesure où la réponse que l'on y donne s'avère souvent être un projet de vie, ce que nous voulons réellement faire et même souvent, ce que nous voulons être.
Ces deux défis émergeant des possibilités offertes aux individus dans nos sociétés libérales appellent à une solution pouvant fournir une base solide afin de les surmonter. Cette réponse pourrait très bien être le courage. Évidemment, je ne fais pas ici référence à n'importe quel courage, et surtout pas au courage illusoire issu de l'esprit grégaire tel qu'illustré par madame Poulpe, mais plutôt de cette force morale dont parle le Robert.
La morale et son petit frère plus terre-à-terre, l'éthique, répondent exactement aux deux défis mentionnés ci-dessus; ils permettent, dans l'idéal, de combler les failles des contraintes légales de façon satisfaisante, sans mettre à mal ni la conscience individuelle ni le vivre ensemble.
Que viens faire la force là-dedans me direz-vous? Comme aucune contrainte ne peut être imposée quand au choix du code moral qu'un individu adopte, ce choix devient donc individuel. En plus, il est très probable qu'aucun code moral existant ne corresponde aux visées de l'individu, laissant celui-ci face à un challenge encore beaucoup plus grand, se créé sa propre moral. La personne qui choisit cette voie doit faire un cheminement intellectuel et personnel ardu, une réflexion approfondie qui peut mener à plusieurs cul-de-sac, mais qui ultimement, amène à la seule vrai liberté possible, la liberté de conscience.
Finalement, il faut la force d'appliquer son code moral, de transformer celui-ci en éthique et en geste concret. Il faut souvent faire violence à son confort, à ses habitudes, à la facilité et possiblement à bien plus pour vivre ainsi. Il faut du courage au sens de la deuxième définition du Robert, et il en faut beaucoup.
À l'exemple dudit céphalopode, j'ai consulté mon Robert et j'y ai découvert deux définitions au terme en question. Courage: n.m. 1. Force morale, fait d'agir malgré les difficultés, énergie dans l'action. 2. Fait de ne pas avoir peur; force devant le danger ou la souffrance (s'oppose à lâcheté, peur).
La première définition semble un peu poussiéreuse à première vue. Elle fait référence à la morale, une notion qui nous semble souvent flou et intimement liée aux différents dictats religieux. Pourtant elle me semble plus juste et plus d'actualité que jamais. Dans nos démocraties libérales, la société établie des lois qui représentent les contraintes minimum à respecter afin d'assurer un vivre-ensemble qui puisse être tolérable. Celles-ci reposent sur le respect d'un code qui édictent les valeurs qui doivent être respectés par tous afin de protéger un maximum de libertés individuelles. Ces chartes et ces lois reposent sur une conception négative de la liberté et devraient toujours être conçues avec le soucis d'imposer un minimum de contraintes au individus afin qu'il puisse bénéficier de l'espace de liberté ainsi créé comme ils l'entendent et dans le respect de la liberté des autres individus.
Ceci dit, un réseau minimal de lois et de règlement comporte forcément de nombreux trous, des failles qui se doivent d'être comblées par un jugement individuel ou collectif non directement imposé, que ce soit les bonnes manières, les différents codes sociaux, le gros bons sens, etc. Il y a un autre problème qui se pose aussi dans cette situation, celui de savoir quoi faire de cette liberté que l'on nous attribue. Ce deuxième problème est encore plus important que le premier dans la mesure où la réponse que l'on y donne s'avère souvent être un projet de vie, ce que nous voulons réellement faire et même souvent, ce que nous voulons être.
Ces deux défis émergeant des possibilités offertes aux individus dans nos sociétés libérales appellent à une solution pouvant fournir une base solide afin de les surmonter. Cette réponse pourrait très bien être le courage. Évidemment, je ne fais pas ici référence à n'importe quel courage, et surtout pas au courage illusoire issu de l'esprit grégaire tel qu'illustré par madame Poulpe, mais plutôt de cette force morale dont parle le Robert.
La morale et son petit frère plus terre-à-terre, l'éthique, répondent exactement aux deux défis mentionnés ci-dessus; ils permettent, dans l'idéal, de combler les failles des contraintes légales de façon satisfaisante, sans mettre à mal ni la conscience individuelle ni le vivre ensemble.
Que viens faire la force là-dedans me direz-vous? Comme aucune contrainte ne peut être imposée quand au choix du code moral qu'un individu adopte, ce choix devient donc individuel. En plus, il est très probable qu'aucun code moral existant ne corresponde aux visées de l'individu, laissant celui-ci face à un challenge encore beaucoup plus grand, se créé sa propre moral. La personne qui choisit cette voie doit faire un cheminement intellectuel et personnel ardu, une réflexion approfondie qui peut mener à plusieurs cul-de-sac, mais qui ultimement, amène à la seule vrai liberté possible, la liberté de conscience.
Finalement, il faut la force d'appliquer son code moral, de transformer celui-ci en éthique et en geste concret. Il faut souvent faire violence à son confort, à ses habitudes, à la facilité et possiblement à bien plus pour vivre ainsi. Il faut du courage au sens de la deuxième définition du Robert, et il en faut beaucoup.
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